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Nausées et cancer

Dernière mise à jour : 3 avr.


Les nausées sont l’un des effets secondaires les plus fréquents et invalidants des traitements anticancéreux. Elles peuvent survenir avant ou après une séance de chimiothérapie, persister au quotidien et impacter considérablement la qualité de vie des patients.


Malgré l’existence de traitements médicamenteux, certaines nausées restent difficiles à contrôler, ce qui pousse de nombreux patients à chercher des solutions complémentaires.


Dans cet article, nous allons explorer :

✅ Les conséquences des nausées sur le quotidien des patients

✅ Les traitements conventionnels disponibles

✅ Les approches complémentaires qui peuvent les soulager


Conséquences des nausées chez les patients atteints de cancer

Les nausées ne sont pas qu’un simple inconfort. Lorsqu’elles persistent, elles peuvent entraîner de nombreuses complications :

🔸 Déshydratation et perte de poids : L’incapacité à s’alimenter correctement peut entraîner un affaiblissement général, une carence en nutriments essentiels et une perte musculaire.


🔸 Fatigue et faiblesse accrues : La diminution des apports alimentaires et l’inconfort digestif aggravent la sensation de fatigue déjà présente chez de nombreux patients.


🔸 Altération de la qualité de vie : Les nausées peuvent être imprévisibles et difficiles à gérer, limitant les activités quotidiennes et réduisant le bien-être émotionnel.


🔸 Diminution de l’adhésion aux traitements : Certains patients, redoutant les nausées, peuvent être tentés d’espacer ou d’interrompre leurs traitements anticancéreux, ce qui peut compromettre leur efficacité.


Prise en charge conventionnelle des nausées

Les traitements médicaux actuels reposent principalement sur des médicaments antiémétiques, prescrits en fonction du type de nausées :

💊 Les antagonistes des récepteurs 5-HT3 (ex : ondansétron, granisétron) → bloquent la sérotonine impliquée dans le réflexe nauséeux.


💊 Les antagonistes des récepteurs NK1 (ex : aprepitant, fosaprepitant) → agissent sur les voies nerveuses impliquées dans les nausées retardées.


💊 Les corticoïdes (ex : dexaméthasone) → souvent associés aux antiémétiques pour renforcer leur efficacité.


💊 Les neuroleptiques (ex : métoclopramide) → utilisés dans certaines situations, bien que leurs effets secondaires puissent être gênants.


🛑 Limites : Ces traitements ne fonctionnent pas toujours à 100 %, peuvent entraîner des effets secondaires (constipation, maux de tête, somnolence) et ne conviennent pas à tous les patients. C’est pourquoi des solutions complémentaires peuvent être intéressantes.


Approches complémentaires pour les nausées

Face aux limites de la médecine conventionnelle dans la prise en charge de la fatigue, des approches complémentaires telles que la micronutrition, la phytothérapie et d'autres pratiques non conventionnelles offrent des perspectives intéressantes.​


Micronutrition et alimentation adaptée


Privilégier les aliments digestes : purées, compotes, bouillons, aliments froids ou tièdes qui dégagent peu d’odeur.


Fractionner les repas : manger en petites quantités tout au long de la journée pour éviter un trop-plein digestif.


Favoriser les protéines maigres : œufs, poisson, volaille, pour éviter la fonte musculaire.


Éviter les aliments gras et épicés : ils ralentissent la digestion et peuvent accentuer les nausées.


💊 Rôle des micronutriments :

🔹 Vitamine B6 : reconnue pour son effet bénéfique sur les nausées (souvent utilisée pour les nausées de grossesse).

🔹 Magnésium : un déficit peut aggraver la fatigue et les troubles digestifs dont les nausées.

🔹 Zinc : son rôle dans la réparation des muqueuses digestives pourrait être intéressant en cas d’irritation due aux traitements.


Phytothérapie : les plantes pour soulager les nausées

La phytothérapie utilise les plantes médicinales pour prévenir ou soulager des symptômes. Certaines plantes peuvent aider à réduire les nausées :

🌱 Le gingembre (Zingiber officinale) : de nombreuses études montrent qu’il peut réduire efficacement les nausées post-chimiothérapie grâce à son action sur les récepteurs sérotoninergiques (1). Il peut être consommé dans l'alimentation, en infusion, en jus ou en smoothie. Accompagné de citron, il peut réduire encore plus la sensation de malaise digestif.


🌿 La menthe poivrée (Mentha piperita) : son huile essentielle, en inhalation, par voie orale ou diluée sur la peau, aiderait à apaiser les nausées (2).


⚗️ D'autres huiles essentielles pourraient avoir un intérêt dans la réduction des nausées : la cannelle, l'estragon ou encore le basilic.


⚠️ Précaution : Certaines plantes peuvent interagir avec les traitements. Il est essentiel d’en parler avec un professionnel qualifié avant de les utiliser.


Autres approches non conventionnelles

👐 L’acupuncture : plusieurs études montrent que la stimulation de certains points (notamment le point P6 au niveau du poignet) peut réduire les nausées post-chimiothérapie.


👣 La réflexologie plantaire : en stimulant des points réflexes sous la voûte plantaire, elle peut aider à réduire les nausées en favorisant la détente, en améliorant la circulation et en soutenant le système digestif.


🧘‍♀️ Techniques corps-esprit : méditation, sophrologie, hypnose… en réduisant l’anxiété, elles aident aussi à atténuer les nausées anticipatoires.


Conclusion

Les nausées liées au cancer peuvent avoir un impact profond sur la qualité de vie des patients. Si la prise en charge conventionnelle repose sur des médicaments antiémétiques, leur efficacité n’est pas toujours totale, et les effets secondaires peuvent être gênants.

C’est pourquoi une approche intégrative, combinant traitements classiques et solutions complémentaires (micronutrition, phytothérapie, acupuncture, techniques de relaxation), peut être bénéfique pour mieux gérer les nausées et améliorer le bien-être des patients.


💬 Et vous ? Avez-vous testé certaines solutions naturelles pour soulager vos nausées ? Partagez votre expérience en commentaire !

 
 
 

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